Il me fallait un peu de « littérature irlandaise »

Il me fallait un peu de littérature irlandaise

Journal d’Irlande

Nov 4, 2021

Il me fallait un peu de « littérature irlandaise », je veux parler des auteurs français qui ont écrit sur l’Irlande et sur la chasse en particulier, en vue de préparer ce voyage. J’ai trouvé mon bonheur chez deux de nos auteurs.

D’abord chez Hervé Jaouen, connu pour ses polars, mais aussi pour ses pérégrinations irlandaises, contées dans son journal. Je me souviens  d’une rencontre à Vannes, il y a quelques années, à la veille de ce premier voyage. Il dédicaçait son « journal » chez un caviste, et il me parut pour cette raison un homme de goût.

Vous prendrez plaisir à lire ses rencontres, au bord de la rivière, où le soir chez ses hôtes.

Comme vous prendrez plaisir à lire Michel Déon, l’auteur du taxi mauve.

Il vécut pendant de nombreuses années en Irlande, il est mort à Galway. Voici ce qu’il dit de la chasse à la bécassine :

« …je ne connais pas d’oiseau plus passionnant à tirer, plus difficile aussi par sa vitesse et son intelligence défensive. Tout est imprévu dans la bécassine, sa peur qui la fait lever à cent mètres, ou son courage qui lui permet d’attendre le passage du chasseur pour ne partir que dans son dos…On peut s’impatienter, tirer comme un fou et tout manquer, comme on peut garder son calme et ses réflexes et tout manquer aussi… »

Est-il possible de mieux décrire sa chasse ?

Vous aurez alors envie comme moi de vous plonger dans le fameux taxi, auréolé du prestigieux grand prix du roman de l’académie française. 

C’est de l’excellent français, celui enseigné chez les immortels dont il fut membre.

Vous aurez peut-être aussi l’envie de revoir le film, et Charlotte Rampling, alors au faîte de sa beauté.

Mais à ses romans, je préfère le ton de « Cavalier passe ton chemin » et sa description des personnages qu’il rencontre. En particulier, sa relation du personnage Pat Jo ou de Pat et Derek T, dernier gentleman leisure, et pathétiques témoins de la fin de l’aristocratie anglaise en terre irlandaise. Beaucoup d’allusions à l’histoire de ce pays, et à la terrible famine de 1840, rappelée par ces innombrables murets qui parsèment le paysage. Et à ses auteurs. Le titre du livre d’ailleurs est la traduction de l’épitaphe du grand poète irlandais Yeats : « Cast a cold eye on life, on death, horseman, pass by ! », ce qui signifie « Jette un froid regard sur la vie, sur la mort. Cavalier, passe ton chemin ! »

Chacun se fera sa petite bibliothèque. Et pour ceux que les livres rebutent, ils trouveront leur bonheur en écoutant un disque des Chieftains, avec le regretté Paddy Moloney, ou des Pogues.

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